Depuis quelques années, les trottinettes électriques ont conquis les villes françaises. Compactes, rapides et silencieuses, elles s’imposent comme un mode de déplacement urbain pratique et accessible. Mais une question revient souvent : faut-il une plaque d’immatriculation pour circuler légalement en trottinette électrique ?
La réponse dépend de la vitesse maximale de l’engin et de son homologation.
- Si la trottinette est limitée à 25 km/h et respecte les normes des EDPM (Engins de Déplacement Personnel Motorisé), aucune immatriculation ni plaque n’est requise.
- En revanche, depuis 2009, pour les modèles plus puissants dépassant cette vitesse et homologués pour la voie publique, l’immatriculation devient obligatoire, tout comme une plaque d’immatriculation, une assurance et le port du casque.
Sommaire
Le cadre légal : trottinettes classiques vs puissantes
L’immatriculation des trottinettes électriques en France est régie par des lois visant à assurer la sécurité routière. Ces lois s’appliquent aux utilisateurs d’EDPM (Engins de Déplacement Personnel Motorisé) pour garantir un usage responsable et conforme.
L’objectif principal de cette législation est de réduire les accidents et d’encourager un comportement prudent sur la route. L’immatriculation permet également d’identifier les utilisateurs en cas de non-respect des règles.
Trottinettes limitées à 25 km/h : pas de plaque
La majorité des trottinettes électriques vendues en France sont conçues pour ne pas dépasser 25 km/h. Elles sont classées comme EDPM et peuvent circuler sur la voie publique sans immatriculation, à condition de respecter :
- Les pistes cyclables et zones autorisées
- L’interdiction de transporter un passager
- Le port du casque recommandé (obligatoire pour les moins de 12 ans)
- Une assurance responsabilité civile
Trottinettes au-delà de 25 km/h : immatriculation obligatoire
Certaines trottinettes plus puissantes (Dualtron, Kaabo, Weped, etc.) sont capables d’atteindre 50, 70 voire 100 km/h. Si elles sont homologuées pour circuler sur la voie publique, elles changent de catégorie et sont considérées comme des cyclomoteurs.
Dans ce cas, les obligations sont les suivantes :
- Carte grise et plaque d’immatriculation
- Assurance responsabilité civile
- Port du casque obligatoire
- BSR ou permis AM pour les conducteurs de plus de 14 ans
Les modèles non homologués, même puissants, ne peuvent pas circuler sur la voie publique, avec ou sans plaque.
Conducteurs de trottinettes > 25 km/h : quelles obligations ?
Les conducteurs de trottinettes électriques doivent respecter certaines obligations pour assurer leur sécurité et celle des autres. Voici les points importants à considérer : la nécessité d’une plaque d’immatriculation, une assurance responsabilité civile, le port d’un casque, et une attestation scolaire de sécurité routière pour les plus jeunes.
Plaque d’immatriculation
En France, une plaque d’immatriculation est obligatoire pour les trottinettes électriques qui dépassent 25 km/h. Cette plaque doit être visible et respectée selon les normes en vigueur. Elle permet d’identifier le conducteur et véhicule, dans le cas d’infractions ou d’accidents. Le conducteur doit faire la demande de carte grise auprès des autorités compétentes pour enregistrer sa trottinette.
- Dimension réglementaire : 130 mm x 105 mm (équivalent pour les cyclomoteur < 50cm3)
- Plaque réfléchissante, solidement fixée, et lisible
- Identifiant national (le numéro d’immatriculation) et logo européen + “F” sur le côté gauche
- Homologation du support (avec emplacement prévu pour la plaque) exigée

Assurance responsabilité civile
Tous les conducteurs de trottinettes électriques doivent souscrire une assurance responsabilité civile. Cela protège le conducteur en cas d’accident, en couvrant les dommages causés à autrui. Sans cette assurance, le conducteur peut être tenu responsable financièrement. La loi impose cette obligation pour garantir une circulation plus sûre et responsable.
Porter un casque
Le port d’un casque est fortement recommandé pour tous les conducteurs de trottinettes, même si cela n’est pas toujours légalement obligatoire pour les adultes. Porter un casque réduit le risque de blessures graves en cas de chute ou d’accident. Les jeunes conducteurs de moins de 12 ans doivent obligatoirement porter un casque. Cela sensibilise également les utilisateurs à la sécurité routière.

Attestation scolaire de sécurité routière
Les jeunes de plus de 14 ans doivent posséder une attestation scolaire de sécurité routière (ASSR) pour conduire une trottinette électrique. Cette attestation prouve qu’ils ont reçu une formation sur la sécurité routière. Elle vise à sensibiliser les jeunes conducteurs aux dangers de la route et à encourager des comportements prudents.
Équipements et sécurité : les éléments essentiels
La sécurité est essentielle lors de l’utilisation d’une trottinette électrique. Un bon équipement permet de garantir la protection des conducteurs et des autres usagers de la route. Ce qui suit aborde les systèmes de freinage, les dispositifs d’éclairage et l’importance de respecter les pistes cyclables.
Système de freinage et avertisseur sonore
Le système de freinage d’une trottinette électrique est crucial pour assurer la sécurité. Les modèles doivent être équipés de freins efficaces, comme des freins à disque ou à tambour, qui garantissent un arrêt rapide. Un bon frein permet d’éviter des accidents, surtout à grande vitesse.
Un avertisseur sonore doit également être présent. Cet équipement informe les piétons et les autres usagers de la route de la présence de la trottinette. Il est recommandé de choisir un modèle dont le son est suffisamment fort pour être entendu à une distance raisonnable. Cela contribue à renforcer la sécurité en milieu urbain.
Catadioptres et éclairage
Les catadioptres améliorent la visibilité de la trottinette, surtout de nuit ou dans des conditions de faible luminosité. Ces dispositifs réfléchissants doivent être placés à l’avant, à l’arrière et sur les côtés. Ils permettent aux autres usagers de mieux percevoir la trottinette, ce qui réduit le risque d’accidents.
L’éclairage est tout aussi important. Une trottinette doit posséder un feu avant pour éclairer la route et un feu arrière pour indiquer sa présence. L’ajout de feux clignotants peut également aider à signaler les changements de direction. Avoir un bon éclairage est non seulement une question de sécurité, mais aussi une obligation légale dans de nombreux endroits.

Respect des pistes cyclables
Utiliser une trottinette électrique sur les pistes cyclables est crucial pour la sécurité. Ces voies sont spécialement conçues pour les cyclistes et les utilisateurs de trottinettes. Respecter ces routes réduit les risques de collision avec les véhicules motorisés.
Il est important de rester attentif aux panneaux de signalisation et aux marquages au sol. Ces indications guident les utilisateurs et renforcent leur sécurité. Le non-respect des règles de circulation peut entraîner des amendes, mais surtout, cela met en danger les utilisateurs et les piétons.

Immatriculer une trottinette électrique homologuée : comment ça marche ?
L’immatriculation d’une trottinette électrique en France implique plusieurs étapes et la soumission de documents spécifiques. Cela garantit que le véhicule respecte la réglementation en vigueur et permet de circuler en toute légalité.
Étapes à suivre
Pour immatriculer une trottinette électrique, il faut d’abord s’assurer que le véhicule est homologué. Cela signifie qu’il doit être conforme aux normes de sécurité et avoir le label CE.
- Demande d’immatriculation : rendez-vous sur le site de l’ANTS ou dans une préfecture pour faire votrer demande de carte grise
- Remplissage du formulaire : complétez le formulaire de demande destiné aux véhicules terrestres à moteur.
- Fournissez les documents nécessaires : pièce d’identité, justificatif de domicile, facture d’achat, certificat de conformité, contrat d’assurance.
- Recevez votre certificat d’immatriculation et installez la plaque selon les normes en vigueur.
Ces étapes assurent que le propriétaire et le véhicule sont en règle avec la loi. Le coût pour l’immatriculation d’une trottinette électrique puissante (vitesse supérieure à 25km/h) est compris en tre 50€ et 100€ selon les frais de dossier et la région.
Ce que vous risquez en cas d’infraction en trottinette électrique
Les utilisateurs de trottinettes électriques doivent respecter certaines règles pour éviter des sanctions. Les infractions peuvent entraîner des amendes et des conséquences sérieuses, surtout en cas d’accident.
Les amendes les plus courantes (et les plus coûteuses)
En France, plusieurs amendes sont imposées pour des infractions liées aux trottinettes électriques. Par exemple :
- Amende de 35 € : Pour des infractions mineures comme ne pas respecter les règles de circulation.
- Amende de 135 € : Pour des infractions majeures, comme circuler sur les trottoirs ou transporter un passager.
Les forces de l’ordre peuvent établir ces contraventions sur le champ. En cas de refus d’obtempérer ou d’un délit de fuite, les sanctions peuvent être encore plus sévères. La somme des amendes s’accumule rapidement si plusieurs infractions sont commises.
Accident en trottinette : quelles responsabilités ?
En cas d’accident, les conséquences peuvent être graves. Si une personne est blessée, cela peut entraîner des poursuites pour responsabilité civile. Les amendes peuvent également être imposées si l’accident est causé par une violation des règles de circulation.
De plus, les accidents corporels peuvent conduire à des enquêtes par les forces de l’ordre. Elles examineront si des infractions ont été commises au moment de l’accident. Les victimes peuvent aussi demander des dommages-intérêts, ce qui peut augmenter les conséquences financières pour le conducteur de la trottinette.
Comment l’Europe encadre les trottinettes électriques : l’exemple de l’Allemagne et de la Suisse
Différents pays adoptent des réglementations distinctes concernant l’immatriculation des trottinettes électriques. Cet article examine les lois en Allemagne et en Suisse, mettant en lumière les approches uniques de chaque pays.
Le modèle allemand : sécurité maximale, tolérance minimale
En Allemagne, les trottinettes électriques doivent être immatriculées pour circuler sur la voie publique. La vitesse maximale autorisée est de 20 km/h et les conducteurs doivent être âgés d’au moins 14 ans. De plus, il est obligatoire d’avoir une assurance responsabilité civile.
Les trottinettes doivent également être équipées de feux avant et arrière, de rétroviseurs et d’un système de freinage. Le transport de passagers est strictement interdit. Ces règles visent à améliorer la sécurité routière. En fait, les données montrent une baisse des accidents depuis l’instauration de ces mesures. Les utilisateurs doivent également respecter les règles des pistes cyclables.
La Suisse mise sur l’éducation et la priorité aux piétons
En Suisse, la réglementation est similaire mais présente quelques différences. Les trottinettes électriques peuvent circuler à une vitesse maximale de 20 km/h sans avoir besoin d’être immatriculées. Cependant, les piétons ont la priorité, et les utilisateurs doivent rouler sur les pistes cyclables lorsque c’est possible. Un permis de conduire n’est pas nécessaire pour les utilisateurs âgés de plus de 14 ans.
Les règles concernant l’équipement sont aussi en place, requérant des feux avant et arrière. Un casque est recommandé, bien qu’il ne soit pas obligatoire. La Suisse a mis l’accent sur l’éducation des usagers pour minimiser les accidents. Ces réglementations aident à intégrer les trottinettes dans le réseau de transport public, encourageant leur utilisation.
Alternatives et mobilité durable
Dans un monde où la mobilité durable devient essentielle, il existe plusieurs options intéressantes pour se déplacer. Les trottinettes électriques, vélos électriques et gyroroues électriques sont des modes de transport alternatifs qui offrent flexibilité et efficacité.

Trottinettes électriques vs vélos électriques
Les trottinettes électriques gagnent en popularité grâce à leur légèreté et leur facilité d’utilisation. Elles sont idéales pour les trajets courts en milieu urbain. En revanche, les vélos électriques offrent une autonomie supérieure et une plus grande capacité de charge. Cela les rend parfaits pour des trajets plus longs et des déplacements quotidiens.
Les vélos électriques ont également l’avantage d’être plus stables, ce qui peut contribuer à une meilleure sécurité routière. Les deux options nécessitent toutefois une bonne connaissance des règles de circulation, notamment le respect des zones piétonnes et des pistes cyclables.
Gyroroues électriques : pratique mais sens de l’équilibre nécessaire
Les gyroroues électriques représentent une option innovante pour ceux qui cherchent à varier leurs moyens de déplacement. Ces appareils permettent une grande maniabilité et sont compacts, ce qui facilite leur transport.
Cependant, leur usage peut nécessiter un peu plus de pratique pour maîtriser l’équilibre. Les gyroroues sont moins courantes que les trottinettes et vélos, mais elles offrent une bonne alternative pour les trajets en milieu urbain. Comme pour les autres véhicules, la sécurité routière est primordiale. Les utilisateurs doivent veiller à porter un équipement de protection approprié et respecter les réglementations locales sur leur utilisation.

FAQ – Immatriculation Trottinette électrique
Quelles sont les démarches pour immatriculer une trottinette électrique ?
Pour immatriculer une trottinette électrique, il faut d’abord rassembler les documents requis. Cela inclut la preuve d’achat et une pièce d’identité. Ensuite, il est nécessaire de remplir un formulaire d’immatriculation auprès de l’autorité compétente.
Quel est le coût d’une immatriculation pour trottinette électrique ?
Le coût de l’immatriculation d’une trottinette électrique peut varier selon les régions. En général, les frais peuvent aller de 50 à 100 euros. Il est conseillé de vérifier auprès de votre préfecture pour les tarifs précis.
Comment obtenir une plaque d’immatriculation pour une trottinette électrique ?
Pour obtenir une plaque d’immatriculation, il faut demander l’immatriculation auprès de l’autorité dédiée. Une fois la demande traitée, une plaque sera fournie. Cette plaque doit être installée sur la trottinette conformément aux réglementations.
Un certificat de conformité est-il nécessaire pour immatriculer une trottinette électrique ?
Oui, un certificat de conformité peut être requis lors de l’immatriculation. Ce document prouve que la trottinette respecte les normes de sécurité en vigueur. Sans ce certificat, l’immatriculation pourrait être refusée.
L’immatriculation est-elle obligatoire pour toutes les trottinettes électriques ?
L’immatriculation n’est pas obligatoire pour toutes les trottinettes. Elle est requise seulement pour les modèles dépassant les 25 km/h, selon la réglementation en vigueur depuis septembre 2019. Les trottinettes plus lentes n’ont pas besoin d’être immatriculées.
Quelle est la réglementation pour une trottinette électrique dépassant les 25 km/h ?
Les trottinettes ne devant pas dépasser les 25 km/h doivent être immatriculées et équipées d’une plaque. De plus, les conducteurs doivent respecter les règles de circulation, comme porter un casque. Cela assure la sécurité sur les routes.